Le site d'Hugo Nhart

Mon billet d'humeur

Hugo Nhart
Hugo Nhart

Comme dit l'adage, quand on veut tuer son chien on l'accuse d'avoir la rage. C'est un des moyens de se voiler la face pour avoir un semblant de tranquillité ; même si en son for intérieur il n'en est rien. On peut ainsi recommencer une histoire avec la conscience en paix. Mais à aucun moment le propriétaire de l'animal ne se remet en cause. Et c'est là le vrai problème.

Il en est de même pour ce fléau, le racisme, dénoncé sur nos chaînes de radio et télévision. Le courage serait de comprendre qui se trouve derrière ces agissements ô combien malsains. Comment certains peuvent-ils penser que pour écarter ce problème il suffit d'omettre le passé. Comment peut-on croire qu'il suffirait de renier les jours d'avant pour clore toutes velléités.

Quand je vois les statues être déboulonnées et jetées à terre ; quand je vois les tags orner ces sculptures au nom d'un antiracisme, je me dis que ceux qui font cela sont aussi niais que les effigies qu'il attaquent. Accepter ces actes de vandalisme c'est reculer, c'est oublier une partie de notre histoire. C'est empêcher nos enfants ou ceux à venir de connaître le passé de leur pays.

N'est ce pas aussi tenter d'avoir le... cran de faire oublier que parfois ce sont les maîtres de pays africains qui livrait des êtres à des intermédiaires venus chercher de la main d’œuvre et qui les vendaient ensuite à des négriers. L'histoire pour peu qu'on l'accepte n'est pas avare de tels actes. N'y a t-il pas eu des missionnaires qui eux aussi, mais au nom de la chrétienté ont abusé d'une partie non négligeable d'hommes, de femmes et d'enfants? Qui pourrait penser qu'il est facile de rogner le passé ? Qui peux croire qu'il suffit d'interdire un film pour avoir la conscience tranquille ? Que dire du film « La chaîne » avec Sydney Poitiers. Cet acteur, noir, dois-je le rappeler, a dû subir de nombreuses attaques pour avoir osé interpréter son rôle.

Accepter ces actes me fait craindre qu'il ne faille aussi réécrire certains livres, certains chefs d’œuvre. Imaginons « Robinson Crusoé » sans Vendredi, cela perd tout son sel. « Autant en emporte le vent », ce chef d’œuvre sur récompensé aux oscars doit-il être réécrit? Ne peut-on pas signaler en exergue qu'il s'agit d'un roman d'époque ? Si le réponse est négative, ne reste plus alors que l’autodafé cher aux.... talibans ! Que dire de « La case de l'oncle Tom », de « Retour à Sweetboro » de Jeffrey Lent, de « Moi Tituba sorcière » de Maryse Condé et « Le régiment noir » de Henry Bauchau.

Devons-nous plier les reins et accepter qu'une minorité veuille nous imposer de réécrire l'histoire de notre France, chère non pas à une minorité mais à tout un peuple, nous forçant ainsi à devenir des moutons de Panurge ?

Lorsque j'entends Camélia Jordana clamer que tous les policiers sont des racistes et qu'ils massacrent tous les jours des gens je me pose une question ; une seule : Cette chanteuse venant du 16eme arrondissement s'est-elle frottée à des policiers durant sa jeunesse ? Se poser la question c'est y répondre. A moins que ce ne soit juste pour demander son chemin.

Que reste-il de tout cela. Ai je raison ou tort de penser que je vois dans ces actions une résurgence des talibans qui ne trouvaient qu'à faire exploser des statues qui ne leur convenaient pas !

Pour finir comme disait Michel Audiart «  Ne parlez pas avec les cons : ça les instruit ! »